Le Grenelle de l'Insertion : aider les gens, sans les assister
Notre président, Nicolas Sarkozy, a toujours affiché son intention de "mettre le
paquet" pour "bousculer" le modèle social, affirmant notamment refuser
une "politique d'assistanat généralisé".
C'est pourquoi, le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, lance
vendredi et samedi, à Grenoble, un "Grenelle de l'insertion" qui
devrait durer six mois et dont l'objectif est une refonte des
dispositifs d'insertion et d'aides sociales.
Des pistes sont tracées, certaines expérimentées déjà, comme le RSA,
"revenu de solidarité active" lancé dans une quarantaine de
départements, qui permet un retour à l'emploi de bénéficiaires de
minima sociaux sans perte de revenus, grâce à un complément versé par
les départements ou l'Etat.
Deuxième piste, regarder de près ces contrats de travail mis en place
au fil des années pour remettre en selle des personnes qui ne peuvent
accéder à des emplois classiques. Ces contrats, qui se déclinent en une
dizaine de formules (contrat initiative emploi, contrat d'accès à
l'emploi, contrat d'avenir notamment), sont encadrés par des règles
strictes de volume de travail, nature de contrat, durée d'aide à
l'employeur.
Dans la vie, il arrive bien souvent de chuter. Rien n'est jamais acquis et définitif et tout le monde peut faire l'expérience de l'echec. Et dans ces moments, on a besoin d'une main tendue pour se relever.
C'est ce que propose l'Etat. Une main tendue pour les accidentés de la vie, les laissés pour compte. Mais aider, ca n'est pas assister. Il ne s'agit pas de donner des béquilles à une personne pour la vie entière mais d'un "coup de pouce".
Il ne s'agit pas non plus de donner la becquée aux plus démunis. Non, de redonner confiance et motivation pour ceux qui pensaient que la vie était sans espoir.
Le libéralisme, c'est aussi cela. Croire aux gens, aux personnes, en leur capacité de réagir et de rebondir. Mais s'ils ne rebondissent pas seuls, les y aider. Et faire en sorte qu'ils redécollent ... c'est le sens même de la politique sociale individualisée du gouvernement.
Et je dis bravo à Nicolas Sarkozy et souhaite bonne chance dans son entreprise à M. Hirsch.
Si la gauche ne sait que parler de pauvreté sans agir, la droite ne parle jamais des pauvres, c'est vrai. Pour la droite, il y a des citoyens et elle donne à chacun les mêmes chances pour y arriver. C'est bien mieux. Et plus populaire.