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10 juillet 2008

Nicolas Sarkozy, ses priorités pour l'Europe

Nicolas_SARKOZY_Pr_sident_de_l_UE_2008Un examen de passage apparemment réussi pour notre Président pour cette première allocution au Parlement de Strasbourg en tant que chef de l'UE.

Maniant l'humour, multipliant les allusions à sa femme Carla Bruni, caressant le Parlement - "berceau de la démocratie européenne" - dans le sens du poil, jamais agressif même s'il a parfois été d'une ironie mordante avec l'extrême-gauche et l'extrême-droite, notre Président a été longuement applaudi.




Priorité des priorités pour M. Sarkozy : il s'agit d'abord d'isoler le cas irlandais et, pour cela, d'obtenir rapidement la ratification dans les pays qui ne l'ont pas encore fait, notamment en Pologne ou en République tchèque, dont les présidents eurosceptiques se font tirer l'oreille.

Il n'est pas question pour notre Président de brandir la menace d'une Europe "à deux vitesses". Pour lui, la "famille", comme il qualifie l'UE, c'est 27 tous ensemble et personne derrière.

Concernant toutefois le Président polonais Lech Kaczynski qui refuse toujours de signer le Traité de Lisbonne, Nicolas Sarkozy a eu des mots très fermes à son encontre, estimant qu'il devait honorer sa parole car pour M. Sarkozy, il ne s'agit pas d'une question de politique mais de morale.

Pour le reste, le président français a décliné ses priorités, qui sont également celles du Parlement européen.

A savoir parvenir à un accord sur la réduction à l'horizon 2020 de 20% des émissions polluantes de l'UE, voire 30% en cas d'accord international, afin d'inciter les autres pays, Etats-Unis en tête, à suivre l'exemple de l'UE en 2009.

Poursuivre aussi le pacte européen sur l'immigration, qui est déjà quasiment acquis. Sur ce sujet assez sensible, Nicolas Sarkozy a bien pris soin d'insister sur le nécessaire équilibre entre la lutte contre l'immigration illégale et l'intégration des immigrés légaux.

Qu'il n'y ait aucune équivoque possible.

Enfin, troisième priorité pour le nouveau Président de l'Union : renforcer la politique européenne de défense parallèlement à la réintégration par la France du commandement de l'OTAN.

Il a également évoqué une réforme possible de la PAC, la politique agricole commune, plus que nécessaire dans un contexte mondial de crise alimentaire.

Le sujet qui apparemment risquera de causer quelques frictions, notamment avec l'Allemagne, c'est lorsqu'il a annoncé qu'il demandera l'ouverture d'un débat sur la politique de taux d'intérêt de la BCE, la Banque Centrale Européenne, une institution "sacro-sainte" outre-Rhin.

Mais afin de taire toute polémique, Nicolas Sarkozy a rappelé aussitôt qu'il ne s'agissait pas de remettre en cause l'indépendance de la Banque Européenne mais savoir s'il est raisonnable qu'on porte les taux d'intérêt à 4,25 (%) alors que, dans le même temps, la FED - Banque Centrale Américaine - révise les siens à hauteur de 2%.

Pour notre Président, baisser les taux d'intérêt de la BCE permettrait de mieux combattre l'inflation sachant que celle-ci est "importée" en raison du niveau élevé des cours du pétrole.

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