Lehman Brothers ou la faillite du néo-libéralisme
Des deux côtés de l'Atlantique, on ne lésine sur aucun moyen susceptible de rétablir la confiance dans les marchés financiers.
Ce
qui n'a pas été sans conséquence : Wall Street et nombre de places
européennes et asiatiques ont vu leur score bondir comme jamais en six
ans.
Surtout après l'annonce conjointe du patron de la Fed,
Ben Burnanke, et du secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, qui ont
déclaré vouloir travailler avec le Congrès durant le week-end pour
traiter les actifs bancaires toxiques qui gangrènent le système
financier.
Selon des sources parlementaires
américaines, le projet des deux hommes serait, en gros, de créer un
fonds chargé d'opérer le grand nettoyage.
En fait, pour ceux qui
s'en souviennent, il s'agirait de recréer le Resolution Trust Corp, du
temps de Bush père, qui était destiné à l'époque à nettoyer les bilans
des caisses d'épargne à un coût de 400 milliards de dollars pour le
contribuable.
La simple évocation d'un éventuel fonds pour
assainir les bilans bancaires serait la dernière et la plus ample des
initiatives prises par les pouvoirs publics américains pour tenter de
sortir d'une crise qui a vu l'accumulation de centaines de milliards de
dollars de créances issues du secteur immobilier devenues
irrécouvrables ou pour le moins douteuses.
Cela fait quand même
trois fois en l'espace d'une semaine que Washington intervient pour
sauver des géants du secteur financier : il y a eu d'abord AIG et
ensuite Fannie Mae et Freddie Mac.
Jusqu'au coup porté par la faillite de la banque Lehman Brothers.
A mon avis, ce ne sont pas seulement les banques qui sont en faillite ... c'est tout un système qui est à revoir.
Le néo-libéralisme est à bout de souffle.
L'Etat
fédéral ne pourra pas jouer les "sauveurs" tout le temps. A continuer
ainsi et la prochaine fois, ce sera bien plus grave.
A méditer ...