La Déclaration de la Moneda ou quand l'Amérique du Sud devient une nouvelle puissance
Les dirigeants
sud-américains se sont réunis, le mardi 16 septembre, au Palais de la
Moneda à Santiago du Chili, pour apporter leur soutien unanime au
président bolivien, Evo Morales, mais l'invite à laisser ouverte la
"voie au dialogue".
Un dialogue qui, espèrent les signataires, amènera une "solution durable".
La
"déclaration de La Moneda", publié après la réunion, rejette par avance
toute tentative de "coup civil" et soutient l'unité de la Bolivie et
l'ordre constitutionnel.
Le dialogue devra se faire avec l'aide
d'une commission ouverte à tous les membres de l'Unasur. Cette
commission aidera au travail d'une table ronde présidée par Evo Morales.
Ce
pragmatisme dont on su faire preuve les dirigeants sud-américains
reflètent bien l'influence de la présidente du Chili, Michelle Bachelet
et du Brésil Inacio Lula Da Silva qui avaient exigé une réunion
concrête pour ce "baptême du feu" de l'Unasur, créée en 2004.
L'Unasur
qui participera bientôt à une commission d'enquêtes sur les violences
qui ont fait au moins 18 morts et une centaine de blessés à Pando, une
région du nord de la Bolivie.
Il s'agit, à terme, d'éviter des
déclaration enflammées contre les Etats-Unis de la part des présidents
vénézuélien Hugo Chavez et bolivien Evo Morales qui viennent d'expulser
les représentants de Washington de leur pays.
Le pari semble gagné pour l'Unasur.
Et l'Amérique du Sud s'affirme chaque jour, un peu plus, comme une nouvelle puissance sur l'échiquier politico-économique.
A suivre ...