Crise financière: le défi français de Nicolas Sarkozy
Notre Président aime les défis, il va être servi.
Avec
près de deux Français sur trois qui jugent mauvaise la politique du
gouvernement, c'est un véritable challenge qui s'impose à Nicolas
Sarkozy, ce jeudi.
En effet, dans un discours où il sera attendu
au tournant par l'opposition, il devra convaincre plus de la moitié des
Français qui se disent très sceptiques sur la politique du gouvernement.
Nul n'est jamais prophète en son pays, dit le dicton.
En
effet, si à l'ONU, Nicolas Sarkozy est apparu comme le "champion" de la
régulation des marchés, à Paris, en revanche, il reste le chantre de la
"dérégulation" et de l'ouverture irréfléchie des marchés.
Du moins, est-ce comme cela que le voit Julien Dray, le porte-parole du PS.
Si
les propos de M. Dray sont peut-être caricaturaux, ils n'en sont pas
moins dénués d'un fond de vérité : après tout, ce n'est plus un secret
pour personne, les caisses sont "vides" et les taxes bonus/malus du
père Borloo n'ont plus vraiment le vent en poupe ...
Nicolas
Sarkozy n'a pas d'autres possibilités de manoeuvre, ses cartouches
ayant été quasiment brûlées à New YorK. Il ne lui reste plus qu'à
décliner les grandes lignes de son discours à l'ONU sur la moralisation
du capitalisme. Et en profiter pour relancer un projet de loi contre
les parachutes dorés des grand patrons, une mesure qui a l'avantage de
ne rien coûter.