Méditations sur le bonheur
En philosophie, le bonheur est un état de pleine satisfaction.
A
ce sujet, on distingue toutefois les Anciens pour qui le bonheur était
un but (les hédonistes) et les moralistes modernes qui, marqués par le
christianisme, pensent que le bonheur se mérite par l'œuvre d'une vie
vertueuse.
Aujourd'hui, notre époque plus relativiste et
individualiste redonne une valeur positive au bonheur, où elle y voit
une forme de sagesse qui n'est donnée qu'à celui qui se connait
parfaitement et est capable de satisfaire les tendances fondamentales
de son être.
C'est ce que voulait signifier d'ailleurs Kant lorsqu'il écrivait que le bonheur était "la satisfaction de toutes nos inclinations".
En
fait, pour être vraiment heureux, il faut savoir se limiter à ses
seules inclinations profondes. En ce sens, le bonheur ne saurait se
confondre avec le "plaisir" car ce dernier rassasie et dégoûte plus
qu'autre chose.
Le bonheur n'est jamais donné. Il faut aller le
chercher. Il est la résultante de l'activité humaine. Le plaisir, lui,
ne dépend pas de nous mais des événements alors que le bonheur (que
l'on appelle aussi "béatitude") nous le tirons de nous-mêmes, il se
trouve bien souvent que celui-ci est toujours à notre portée sans que
nous sachions le saisir.
On se fait des montagnes du bonheur,
alors que c'est tout simplement dans la vie qu'il faut le cueillir. Le
penseur Alain disait : "Le bonheur, c'est la saveur même de la vie... Toute vie est un champ d'allégresse".
Voici de quoi méditer en ce dimanche couvert et pluvieux.