La charia en Grande-Bretagne ?

Le chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, a suscité polémiques et remous en affirmant qu'il était nécessaire d'adopter certains aspects de la loi islamique en Grande-Bretagne. Des propos qui ont provoqué aussitôt une réaction de Downing Street qui a réaffirmé la primauté de la loi britannique...

En fait, M. Williams estime qu'il faudrait faire preuve d'un esprit d'ouverture afin de parvenir à un "arrangement constructif" sur des sujets tels que le divorce.

Toutefois, il s'est aussitôt défendu de se faire l'apôtre bien malgré lui de certains aspects extrêmistes de la charia ou qui portent atteinte à la liberté des femmes en Grande-Bretagne. Il s'est également montré hostile aux sanctions sévères appliquées dans certains pays musulmans comme l'Arabie saoudite, où les meurtriers et les trafiquants de drogue sont décapités.

L'archevêque précise cependant que la "charia" ne pourra prévaloir en Grande-Bretagne sur "les droits qui sont garantis aux (...) citoyens en général". En revanche, certains différends financiers ou conjugaux pourraient être tranchés conformément aux préceptes de la "charia", explique t-il.

Mais le problème, c'est que nombre de musulmans ne sauraient se contenter de "morceaux" de charia ou d'une charia "à la carte". Non, M. Williams, soyez prudent ... ne mettez pas le doigt dans l'engrenage où vous risqueriez d'y laisser le bras.

La charia, même "partielle", n'est pas soluble dans l'idée européenne. Elle n'est pas de notre culture. Elle n'a rien à faire dans un quelconque pays européen.