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OTHELLO
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31 juillet 2008

Pourquoi Obama peine encore à séduire les électeurs ?

OBAMA_McCAIN_le_DUELLe candidat démocrate Barack Obama a beau susciter l'engouement des masses, tant aux Etats-Unis comme à l'étranger, il reste incapable de creuser l'écart dans les sondages avec son rival John McCain.

Pourquoi ?




Cette question se posait déjà lorsqu'il se battait contre Hillary Clinton dans de nombreux Etats durant les primaires démocrates, obtenant des résultats qui contrastaient parfois avec les immenses foules enthousiastes accourues pour l'écouter.

Et la voilà qui revient à nouveau, alors que le sénateur de l'Illinois vient juste de rentrer d'une tournée à l'étranger que même les républicains ont qualifiée de triomphale.

Alors pourquoi, dans la plupart des récents sondages, Obama ne devance McCain que de 6 à 7 % au niveau national, et il dépasse rarement le seuil des 50 % d'intentions de vote ?

Il y a d'abord la notoriété : en effet, cela fait des années que les électeurs américains connaissent John McCain alors que l'on se demande qui est donc ce Barack Obama ?

Il n'a que 46 ans, et c'est quelqu'un que personne ne connaissait il n'y a même pas encore six mois ...

Et puis, Obama a encore d'autres obstacles à surmonter : c'est un Africain-Américain dont le parcours est tout à fait inhabituel et auquel peu d'Américains peuvent s'identifier.

A cela, il faut ajouter qu'il a passé seulement quatre années au Sénat et possède très peu d'expérience internationale.

"Obama", c'est un grand bond que doit faire l'opinion américaine ...

Mais le sénateur de l'Illinois est-il réellement en difficulté, au fond ?

Ces sondages d'été traduisent-ils réellement une contre-performance ou des faiblesses fondamentales dans sa campagne ?

Compte tenu de l'histoire des élections présidentielles des cinquante dernières années et de la polarisation croissante de la vie politique américaine, une victoire de l'un des deux candidats avec une marge de sept points en novembre serait considérée comme un triomphe.

Si l'on se réfère à la tendance historique, les présidentielles sont toujours serrées.

Ainsi, en 2000, en 1968 et en 1960, lorsque le président sortant ne s'est pas représenté, l'écart entre les candidats démocrates et républicains a été inférieur à 1 %.

Même Georges Bush père a battu Michael Dukakis avec une marge de sept points en 1988.

Et quatre ans plus tard, ce même Bush a été battu par Bill Clinton avec une avance de six points.

En fait, si l'on en croit certains experts, Obama se trouve dans la même situation que Ronald Reagan en 1980. Reagan se présentait face à un président sortant impopulaire, Jimmy Carter qui, malgré ses faiblesses, était une figure connue.

Toutefois, il a fallu beaucoup de temps à l'opinion pour prendre l'ex-acteur Ronald Reagan au sérieux et se décider en sa faveur. Mais une fois les vannes ouvertes, plus rien n'a pu l'arrêter et il a même été réelu ...

Alors, rien n'est impossible pour Barack Obama.

Cependant, il faut rester lucide devant un candidat qui peine à franchir le cap des 50% d'intentions de vote, ce qui doit nous rappeler que nombreux sont encore les Américains qui ne sont pas encore prêts à lui donner leur voix, ou peut-être qui ne le seront jamais ...

Mais dans une course à deux candidats, la victoire s'acquiert toujours avec moins de 50 % des voix.

Il n'y a que deux candidats dans l'histoire américaine à l'avoir emporté avec panache : Bush père en 1988 et Eisenhower en 1952. Tous les autres, ont remporté la présidence sans voir remporté la majorité du vote populaire.

Enfin, tout ne se décidera qu'après les conventions des deux grands partis. Et bon nombre d'Américains ne commenceront à prêter vraiment attention à l'élection présidentielle que début septembre.

Les électeurs ne se prononcent peut-être pas encore parce qu'ils ont toutes sortes d'appréhensions à l'égard d'Obama. Ou alors, ils ne sont peut-être tout simplement pas disposés à prendre une décision aussi tôt.

A suivre.

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Commentaires
H
Bonjour<br /> <br /> Il peine encore car il est le réformateur face à ce camp ultra conservateur.<br /> Il est le Sarkozy de nos élections. Aussi, la majorité n'est pas toujours prête à parler réformes, surtout chez eux où jamais ces questions n'ont encore été réglées. Pourtant il le faudra. Obama est une chance pour l'Amérique, une chance pour la modernisation de ses institutions.<br /> Si on est Sarkozyste, on est pour Obama.
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OTHELLO
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